Article partenaire : Connaître son cycle menstruel, c'est pas un risque, c'est une ressource

18 juillet 2025
La semaine dernière, tu pagayais à fond dans les rapides, mais aujourd'hui, tu préfères choisir la chicken line ? Peut-être pas parce que tu as peur, mais parce que ton corps te dit intelligemment :
« Aujourd'hui, c'est un autre jour. »
Le cycle change notre façon de penser, de ressentir et d'agir, même sur la rivière. En prenant conscience de ça, on prend de meilleures décisions pour soi-même, mais on devient aussi un véritable atout pour l'équipe.
Cet article s'adresse à toutes les femmes qui souhaitent mieux se comprendre. Et à tous les hommes qui pratiquent le kayak avec des partenaires féminines, qu'il s'agisse d'amies, de compagnes, de coachs, de guides ou de coéquipières.
Car la connaissance du cycle n'est pas un « sujet de filles ». Elle apporte clarté, respect et aide à profiter au maximum de chaque journée sur la rivière, car chaque journée sur l'eau est un cadeau. Et chaque personne qui se connaît et se prend au sérieux est un atout pour l'équipe.
La conscience du cycle n'est pas une faiblesse, c'est un élément qui change la donne.
Écoute ton instinct, même si ça ne colle pas avec ton plan
Dis ce dont tu as besoin : une ligne de sécurité, du repérage, une pause
Exprime-toi, pas parce que tu dois te justifier, mais parce que ton avis compte
Beaucoup de femmes que je connais doutent d'elles-mêmes, parce qu'elles ne veulent pas « ralentir » l'équipe ou déranger les autres. Pourtant, c'est souvent leur impulsion qui serait la clé d'une meilleure décision pour tout le monde.
Et si tu fais partie d'une équipe qui se moque de toi ou t'ignore quand tu partages ce genre d'impulsions, ce n'est peut-être pas la bonne équipe. Cherche des partenaires qui sont sur la même longueur d'onde que toi.
Tu n'es pas un risque, tu es une ressource.
Être consciente de son cycle, ça ne veut pas dire se mettre en retrait. Ça veut dire participer aux décisions et se montrer, même quand on n'est pas « au top ».
Être conscient du cycle menstruel n'est pas une faiblesse, mais une perspective supplémentaire au sein de l'équipe
Si ta collègue se comporte différemment aujourd'hui, demande-lui pourquoi avec intérêt, sans scepticisme
La prudence, le repli sur soi ou le ralentissement ne sont souvent pas l'expression d'une peur, mais d'un sens des responsabilités.
Les bonnes équipes se construisent sur la confiance, pas sur la rapidité. La communication n'est pas un détour, c'est le chemin le plus sûr.
En Suisse, 185 personnes meurent chaque année dans des accidents de sport
Plus de 80 % d'entre elles sont des hommes
Même si les hommes font plus souvent du Kayak, ils sont clairement plus souvent impliqués dans des accidents
Source : BFU.ch – Rapport de sécurité
Peut-être qu'il y aurait moins d'accidents si plus de groupes apprenaient à écouter ces petits signaux subtils au lieu de les ignorer.
Pourquoi ? Pas parce que les hommes sont moins bons pagayeurs, mais parce qu'ils s'arrêtent moins souvent, partagent moins et prennent plus souvent des décisions seuls.
Les femmes agissent souvent de manière plus prévoyante, partagent plus tôt leurs perceptions et communiquent clairement leurs incertitudes.
Ce n'est pas un frein. C'est de l'intelligence collective.
Les femmes ne sont pas les mêmes tous les jours, mais elles sont précieuses pour l'équipe chaque jour.
Reconnaître et intégrer les différences renforce la sécurité, la confiance et la cohésion.
Et si tu sens que tu es différent aujourd'hui, ne doute pas de toi. Ce n'est pas tes compétences qui changent, mais ta perception de la sécurité, ton timing, ta conscience corporelle. C'est précisément ce qui te rend forte.
Fais confiance à ton intuition. Partage ton point de vue. Tu rends l'équipe plus sûre, que tu en sois consciente ou non.
Ce que tu peux faire :
Abordez le sujet au sein de l'équipe, au bord de la rivière, dans le bus, autour d'un feu de camp.
Partagez ce texte avec votre club de canoë-kayak ou votre groupe.
Affichez-le dans le hangar à bateaux pour sensibiliser les gens et améliorer la prise de décision.
Partager, écouter, être attentif, c'est ça
Texte: Maud Verboven - Kanuschule Versam
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